MENACES CYBER ET ÉLECTIONS LÉGISLATIVES ANTICIPÉES EN FRANCE : LE SPECTRE DU KREMLIN

APT, HACKTIVISTES, RÉSEAUX DE BOTS… CES ACTEURS RUSSES EN PREMIÈRE LIGNE POUR DÉSTABILISER NOTRE PROCESSUS DÉMOCRATIQUE


L’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale n’a pas seulement bouleversé l’agenda politique français. Elle a aussi accentué la fragilité de la France vis-à-vis des opérations d’influence étrangères, en mettant au jour de nouvelles lignes de fractures sociétales.

Dans un pays où l’état d’esprit général se caractérise par “l'inquiétude, l’incertitude, la fatigue et la colère” et où 72% des citoyens désapprouvent l’action du chef de l’Etat (Etude Ipsos, 9 juin 2024), l’apparition de ces lignes de fractures - désorganisation de facto des formations et des personnels politiques et hyper polarisation du débat public et des opinions personnelles - offre à la Russie une opportunité idoine pour mener une guerre hybride, d’influence et de manipulation. Car, si les menaces sont nombreuses, la Russie est bien identifié comme le principal péril pour la vie démocratique et les intérêts nationaux français comme l’indique la commission d’enquête du Parlement européen.

Durant les 15 prochains jours, les unités cyber russes pourraient envisager de faire des élections législatives anticipées leur principal terrain de jeu pour déstabiliser la France. C’est ce qui ressort de l’étude menée entre le 10 et le 16 juin 2024 par Hoshi, l’équipe de Cyber Threat Intelligence de Sesame it.